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Seconde nature
La faune et la flore de la vallée ont beaucoup à nous raconter
Depuis environ un an, les méthodologies d’inventaires, de suivis et de veilles écologiques ont pris plus d’importance au sein du Syndicat de l’Orge. Grâce à elles, il est possible d’appréhender plus finement l’état des populations faunistiques et floristiques de la vallée, comme nous l’a expliqué Lucile Ferriot, chargée d’études faune et flore.
Au sein du service prospective et études des milieux naturels, deux personnes ont la responsabilité des inventaires*, suivis et veilles écologiques. “Avec Nathalie Lachize, nous fonctionnons en binôme, explique Lucile Ferriot. Nathalie s’occupe plutôt de la flore alors que je suis plus sur l’étude de la faune. Les inventaires, qui étaient plutôt externalisés jusqu’à présent, ont progressivement été pris en charge au sein du Syndicat. Nous avons désormais les compétences techniques en interne. C’est plutôt rare d’ailleurs parmi les syndicats de rivière !” Atteindre le bon état écologique de l’Orge est un des objectifs prioritaire du Syndicat. Des suivis de la qualité de l’eau sont effectués régulièrement et des actions sont menées dans ce sens. Mais la rivière évolue en lien avec les milieux naturels qui l’entourent. Milieux pour lesquels le Syndicat a un objectif de préservation. “Et ces derniers ont un impact sur la rivière, reprend Lucile. Les étudier nous aide à mieux les gérer. Avec la politique d’acquisition foncière active du Syndicat, qui est propriétaire et gestionnaire de 303 ha, tout un volet écologique a été développé avec notamment la mise en place des inventaires et des suivis.” Le service prospective et études des milieux naturels est parti du travail sur la qualité de l’eau pour arriver plus largement aux milieux naturels. Il est aujourd’hui le garant de leur conservation et de leur valorisation. Cet inventaire nous permet de mieux connaître le secteur, d’identifier les enjeux en présence et d’orienter le projet. Quand celui-ci est déterminé, nous réalisons alors un suivi des impacts avec un protocole qui identifie l’évolution de la faune et la flore sur cette zone. Une sorte d’avant/après en résumé ! La veille écologique se met en place naturellement quand nous sommes sur le terrain. Si nous constatons par exemple des erreurs de gestion ou l’apparition d’espèces envahissantes, nous pouvons faire un signalement. Cela nous permet ainsi de compléter la cartographie prise en compte dans le plan de gestion de la vallée.”
“ Nous cherchons à améliorer notre connaissance sur la faune et la flore sur l’ensemble du territoire du Syndicat”
Mieux connaître la vallée
Les inventaires permettent de déterminer le nombre d’espèces ou de savoir si elles sont patrimoniales, de façon à identifier les enjeux écologiques et à engager des mesures de gestion ou de conservation adaptées. Les suivis vont plus loin en observant la croissance ou la régression des populations de certaines espèces. Les inventaires faune et flore sont essentiellement réalisés dans le cadre de la gestion globale du territoire afin de pouvoir réorienter les actions du Syndicat si nécessaire et la mise en œuvre de projets d’aménagements spécifiques (accueil du public, assainissement...). “Dans le cas des projets, nous faisons un diagnostic initial, poursuit Lucile.
* Ces inventaires sont indispensables dans la préparation des dossiers administratifs dits “Loi sur l’eau” nécessaires pour tout aménagement de rivière.